Comment développer ton self-leadership

Comment développer ton self-leadership ?

Quelle est la compétence la plus importante pour réussir en affaires et dans sa vie personnelle, selon moi? J’ai toujours cru que c’était l’autonomie, mais c’est peut-être pas tout à fait ça. Je te présente un concept particulièrement important pour les solopreneurs et les solopreneuses: le self-leadership, et je te done 10 façons de le développer.

Mets ça dans tes oreilles!

 

Qu’est-ce que c’est le self-leadership?

Le self-leadership est un concept qui implique la capacité de se diriger et de se guider soi-même de manière autonome pour atteindre ses objectifs. Contrairement au leadership traditionnel, qui implique de savoir influencer les autres, le self-leadership, comme ça le dit, c’est de s’influencer soi-même.

C’est un épisode qui fait du pouce sur la conversation que j’ai eu sur le leadership avec Sofia Akande que tu peux écouter.

Lorsqu’on fait preuve de self-leadership, c’est qu’on devient à la fois son propre leader, mais aussi son propre suiveur. On se crée nos propres règles et directives pour avancer, comme leader, mais on les suit aussi.

Ça repose sur l’idée que chaque individu est responsable de sa propre vie et de ses actions. (Attention, je ne dis vraiment le fameux “quand on veut, on peut”, mais plutôt “on est responsable de ce qu’on fait avec ce qu’on a.”)

Faire preuve de self-leadership, en résumé, c’est ne pas déprendre de quelqu’un d’autre pour prendre des décisions et surtout, pour trouver la motivation nécessaire pour agir.

C’est là la différence avec l’autonomie. Être autonome, c’est de pouvoir passer à l’action. Avoir du self-leadership, c’est d’avoir la motivation pour le faire.

Par exemple, une personne autonome a la liberté de démarrer sa propre entreprise, tandis que le self-leadership implique de développer les compétences et la motivation nécessaires pour gérer efficacement cette entreprise, prendre des décisions éclairées, rester concentré sur les objectifs et surmonter les obstacles.

En résumé, l’autonomie est la liberté de choix, tandis que le self-leadership est la capacité de gérer ces choix de manière à atteindre ses objectifs de manière efficace et autonome.

 

Pourquoi faire preuve de self-leadership est essentiel pour les entrepreneurs et entrepreneuses?

L’une des composantes fondamentales du self-leadership, c’est la capacité à générer soi-même sa motivation et à la maintenir. Ça veut dire de ne pas dépendre de l’enthousiasme des gens qui t’entourent à embarquer avec toi dans ton projet, à croire en tes valeurs, à défendre les mêmes causes que toi, etc. C’est de pas attendre que quelqu’un te dise que ce que tu fais pour ta business, c’est bon, avant d’agir.

Of course, c’est vraiment le fun de recevoir des highfive, mais il faut que le feu soit à l’intérieur de toi-même.

Parce que, sinon, qu’est-ce qui va se passer si la motivation extérieure disparaît? Sur quoi tu vas te reposer pour continuer à avancer?

Je trouve que c’est particulièrement important pour les solopreneurs et les solopreneuses, comme moi, parce que ce modèle d’affaires-là vient souvent avec une grande solitude. On est tout·e seul·e dans notre équipe, tsé.

Donc, c’est encore plus important de savoir être un bon leader pour nous-mêmes.

 

Comment développer ton self-leadership?

Pour certaines personnes, ça sera plus facile de développer son self-leadership, particulièrement les introverties, qui sont naturellement motivé·es par leur monde intérieur.

Les extraverti·es, eux et elles, vont avoir beaucoup plus besoin de la présence et de la validation extérieure.

Mais il y a 10 choses que tu peux faire pour développer ton self-leadership:

 

1. Choisis une phrase qui va guider tes actions

Avoir une vision claire de ce que tu veux accomplir dans ta vie va te servir de boussole pour guider tes actions quotidiennes, sans que tu sois constamment (ou trop) influencé·e par les autres.

La mienne, par exemple, c’est “Leave the World Better Than You Found It.” (Laisse le monde dans un meilleur état que celui dans lequel tu l’as trouvé).

Quand je doute de mon prochain move, c’est la question qui guide ma réflexion. 

Est-ce que ce que je m’apprête à faire m’amène dans la direction de laisser le monde dans un meilleur état que celui dans lequel je l’ai trouvé? Est-ce que cette action marketing là est alignée avec ça? Est-ce que ma communication est alignée avec ça?

C’est ma boussole.

 

2. Crée un plan d’action

Développe un plan concret pour atteindre tes objectifs. Découpe-les en étapes plus petites et détermine les actions nécessaires pour les réaliser. La semaine prochaine, je reçois une invitée avec qui on va parler de la méthode des petits pas. Donc, je ne veux pas trop développer pour l’instant. Écoute l’épisode la semaine prochaine si tu veux plus de détails là-dessus. 😉

 

3. Gère ton temps

Mon objectif ici ce n’est pas de te culpabiliser. J’affectionne beaucoup le repos et la non-productivité. Ces moments-là sont hyper importants pour le système nerveux, la santé mentale, tout ça. Et en plus c’est très anticapitaliste de ne pas être productif et productive. 😉

Là où je parle que de savoir gérer son temps est en lien avec le self-leadership, c’est plutôt de te demander: “Es-tu capable de ne pas regarder “juste un autre épisode” parce que tu es fatigué·e et ce dont tu as besoin, c’est de dormir?”

Es-tu capable de te motiver à pratiquer un hobby plutôt que de juste scroller sur les réseaux sociaux?

Souvent, le système dans lequel on vit va complètement aspirer notre joie de vivre à cause de la pression de performance, de la pression financière, de la comparaison qu’on fait avec les autres.

Faire preuve de self-leadership avec la gestion de ton temps, c’est de savoir quand c’est le moment de donner une go dans ta business pour atteindre des objectifs précis avec des actions efficaces, et quand c’est le temps de pratiquer une activité qui te fait du bien.

 

4. Auto-motive toi

Trouve des sources d’inspiration personnelle et utilise-les pour maintenir ta motivation à long terme. Ça peut être la visualisation de tes futurs succès (si c’est ton jam) ou l’établissement de récompenses quand tu atteins un objectif. Y’en a qui vont se faire un mood board, par exemple.

Trouve la méthode qui fonctionne le mieux avec toi.

Les gens que je connais qui ont le plus de succès sont ceux et celles qui sont capable de s'auto-botter le cul. - Annie Picard

 

5. Fais preuve d’auto-discipline

Cet été, j’ai lu un peu sur le reparenting. En résumé, c’est de se comporter soi-même comme un parent bienveillant pour s’occuper de ses besoins émotionnels et psychologiques. C’est surtout un concept qui est utilisé dans la gestion des traumas, mais c’est pas là que je veux aller.

Le reparenting, pour moi, fait écho aussi au fait d’être capable de développer soi-même des bonnes habitudes. On est des adultes, y’a pas personne qui va venir nous rappeler de nous brosser les dents et de faire nos devoirs.

Avec ta business, c’est la même chose. Tsé ta comptabilité là… faut que tu la fasses.🤷🏻‍♀️ T’as pas ta mère qui va venir te dire de la faire. 😆

Donc oui, soit toi-même un parent bienveillant et aimant, mais sois aussi le parent qui te discipline pour les choses importantes.

 

6. Développe des outils pour gérer ton stress

Je le dis souvent, je suis quelqu’un d’anxieux. Pour moi, être capable de me sortir d’une crise d’anxiété ou de panique, ou de savoir mieux reconnaître des signes de stress, ça a changé ma vie.

Je ne suis pas contre la médication. C’est un outil utile et souvent nécessaire. Pis si tu as besoin de ça, je t’encourage à continuer à les prendre. Take your pills, okay!

Mais en plus de ça, tu peux développer une certaine autonomie pour t’aider à gérer ton stress. Récemment, j’ai suivi la formation 21 jours pour régler ton système nerveux de Véronique Desnoyers et ça m’a donné de bons outils. 

 

7. Connais tes limites et assumer-les

Avoir de la motivation, ça ne veut pas dire de dire oui à tout. Avoir du leadership, c’est d’avoir une vision assez claire pour dire non à ce qui ne va pas dans la direction que toi tu as choisis.

 

8. Prends des décisions éclairées

Dans l’épisode avec Sofia, elle disait que deux grandes qualités d’un leader, c’est l’ouverture et l’écoute. Qu’il ne faut pas uniquement entendre, mais réellement écouter. Je pense que c’est la même chose avec le self-leadership.

Avant de prendre une décision impulsif·ve, as-tu collecté des informations pertinentes? As-tu fait tes recherches? Être un bon leader pour soi-même, c’est de savoir écouter à la fois ses émotions et sa raison. Ni juste l’un, ni juste l’autre.

 

9. Renforce ta résilience et développe ton autocompassion

La résilience, c’est la capacité à savoir résister à des situations difficiles et d’accepter les échecs.

C’est la chose avec laquelle j’ai le plus de difficultés, honnêtement.

Par contre, je sais que tout comme un leader externe a la responsabilité de garder le moral des troupes, en tant que self-leader, j’ai cette même responsabilité envers moi-même. Ça ne veut pas dire d’invalider un sentiment, mais plutôt de le vivre, de l’accepter, et de continuer une fois que c’est fait.

 

10. Développe tes compétences en communication

Un des livres qui a eu le plus grand impact sur ma façon de communiquer avec les autres, de partager des messages militants, ET de faire du marketing plus empathique, c’est pas un livre business du tout, c’est le livre La communication non violente de Marshall B. Rosenberg.

C’est un petit livre qui est très facile à lire et que je conseille à tous et à toutes.

Que tu sois un·e leader pour d’autres personnes ou un·e leader pour toi-même, savoir bien communiquer est essentiel. Les mots et la façon de dire les choses ont un énorme impact sur l’issue des situations, donc c’est important de savoir comment le faire.

 

Donc voilà, si tu me demandes c’est quoi selon moi les qualités essentielles pour réussir avec son entreprise, ce sont les 10 choses que je viens de nommer. Tu dois être autonome dans les choix que tu fais, mais aussi être capable de te motiver, chaque jour (ou presque) à show up, sans attendre après personne.

Et les compétences pour faire bouger les choses, pour promouvoir tes valeurs et pour sortir du status quo, c’est les mêmes.

Les gens que je connais qui ont le plus de succès, c’est ceux et celles qui sont capables de s’auto-botter le cul.

Dis-moi, qu’est-ce que tu dois améliorer pour devenir un·e meilleur·e leader pour toi-même? 

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