La charge mentale des entrepreneurs et entrepreneuses, c’est souvent causé par les maudites tâches connexes. Toutes ces tâches qui ne sont pas en lien avec les services ou les produits qu’on offre, mais qui sont essentielles au bon fonctionnement de ta business.
Je te présente les 4 piliers de tâches connexes que j’ai établis dans mon entreprise pour être rentable, efficace, et flexible.
Mets ça dans tes oreilles!
Les fameuses tâches connexes quand on est entrepreneurs ou entrepreneuses…ça tire du jus, hein!
En jasant avec les entrepreneurs et entrepreneuses autour de moi, j’ai constaté qu’on passe souvent vraiment plus de temps à faire des tâches pour notre entreprise – lire des tâches non facturables – qu’à servir notre clientèle.
Je parle des tâches comme : la comptabilité, la mise à jour de ton site web, t’assurer de respecter la loi 25, gna gna gna….
Et je le sais que t’as pas envie de faire ces tâches-là parce que c’est pas ÇA ton expertise à toi. Moi j’me dis toujours “Si j’avais voulu être comptable, je serais devenu comptable!” 😆
Mais être entrepreneur ou entrepreneuse, c’est une job en soi. C’est une job EN PLUS de ce que tu fais comme service ou comme produit. C’est pour ça que dans les grandes entreprises, il y a une personne qui s’occupe de diriger les opérations pis des chef·fes de départements.
Mais je t’apprends rien ici, si tu veux que ton entreprise fonctionne, il faut que tu considères la portion “entrepreneuriat” comme une portion vraiment importante. Si t’as l’intention de faire croître ton entreprise assez pour avoir éventuellement des employé·es, ben faut quand même que tu te rendes là par toi-même.
Et si t’es comme moi et que tu veux garder ton entreprise comme solopreneuse ou solopreneur, il faut que tu te mettes en place des systèmes pour que ça roule même si t’es tout·e seul·e à faire la job.
Parce que t’auras beau avoir le meilleur produit ou le meilleur service, ça veut pas dire que t’es faite pour avoir une entreprise.
C’est tough ce que je te dis, je le sais, mais être entrepreneur ou entrepreneuse, c’est pas fait pour tout le monde.
La bonne nouvelle, c’est que si tu m’écoutes, j’pense que t’es motivé·e à avoir une entreprise qui fonctionne, qui est rentable et qui est alignée avec toi.
Donc, quand t’as une entreprise, y’a certains piliers que tu peux mettre en place pour t’assurer que ça roule comme sur tes patins à roulettes.
Y’aurait plein de façon de subdiviser ça, mais moi j’ai établi 4 piliers.
1. Tes offres
Tes offres, c’est l’ensemble de ce que tu vends dans ton entreprise. Ça peut être des services, des produits, ou les deux.
Ce que j’ai rentré dans ce pilier-là, c’est tout ce qui a trait à la rentabilité et à l’écosystème.
Évaluer la rentabilité de tes offres
Une des erreurs qu’on fait quand on a trop le nez collé dans notre entreprise, c’est qu’on évalue uniquement nos offres de façon individuelle. C’est bon de faire ça. Il faut évidemment que tu calcules si le prix que tu vends est rentable pour toi.
Pour calculer la rentabilité d’une offre, tu vas prendre en compte les matériaux, les applications si c’est sur le web, le temps que tu vas prendre pour créer un produit ou rendre un service. Et si tu fais bien ça, tu vas aussi te calculer un buffer pour absorber le temps d’administration (répondre aux courriels, envoyer la facture, te déplacer, la livraison, etc.)
Le Level 2 de l’évaluation de ta rentabilité, c’est de comparer tes offres entre elles pour savoir c’est quoi leur rentabilité par rapport aux autres produits et services que tu offres.
Si ton offre A te donne 300$ de revenus nets à la fin, tu peux trouver que ça va bien! Mais si tu la compares avec ton offre B qui te donne 1000$ de revenus nets à la fin, pour un temps investi égal, tu vas probablement décider de mettre pas mal plus d’énergie à promouvoir ton offre B, et ton offre A ça va devenir ton offre d’appoint.
Pour arriver à ce constat et prendre des bonnes décisions dans ton entreprise, tu dois avoir calculé la rentabilité de tes offres individuellement ET tu dois les avoir comparées entre elles.
Évaluer ton écosystème d’offres
Parlant de comparer tes offres entre elles. Non seulement tu devrais le faire, mais ta clientèle, elle, c’est SÛR qu’elle va le faire. 😆 Donc, il faut que ton écosystème d’offres ait une logique.
Ton écosystème d’offres, c’est l’ensemble de ce que tu vends. Par exemple, moi, dans mon écosystème d’offres, j’ai mes formations en ligne, mes consultations privées à l’heure, mon accompagnement de groupe, mon offre de rédaction, et mes projets temporaires comme des bundles de formations, des choses comme ça.
Si tu es joaillière, tu pourrais avoir dans ton écosystème d’offres : tes bagues, tes colliers, tes bracelets.. etc.
Si tu es massothérapeute, tu pourrais avoir dans ton écosystème d’offres différentes types de massages, par durée et par type, des forfaits de plusieurs massages, des massages à domicile versus des massages en clinique, etc.
Ta clientèle est intelligente. Elle va calculer si les prix de tes offres entre elles sont logiques. Si elle arrive à la conclusion que ça lui revient plus cher d’acheter ta formation que de t’embaucher pour faire le travail à sa place, c’est évident que tu ne vendras pas de formations!
Et si ta formation c’est ta fameuse offre B qui est plus rentable que ton offre A, ben c’est pas avantageux pour toi!
Au-delà de voir tes offres comme des entités individuelles, tu dois les voir comme faisant partie d’un tout.
2. Ton temps
Certain·es vont dire : “On a tous le même 24 heures dans une journée”, mais entre quelqu’un sans enfant comme moi, une mère de 4 enfants et quelqu’un avec une maladie chronique… pas sûre que ces 24 heures soient égales! 🙃
Pour que ton entreprise soit viable à long terme, tu dois calculer le temps que tu peux y consacrer de façon réaliste.
Faire une semaine de 50 heures parce que t’as un crunch à donner, okay. Travailler constamment 50 heures par semaine, c’est pas réaliste! Tu vas crasher un moment donné. C’est inévitable.
N’oublie pas de te réserver du temps pour te reposer, bouger, avoir des loisirs, voir les gens que t’aiment. Ton entreprise, c’est une partie de qui tu es. C’est pas l’ensemble de qui tu es.
Et une chose à prendre en considération, c’est que le temps dont tu disposes, c’est pas uniquement du temps facturable. Si tu as 30 heures par semaine pour ton entreprise, tu ne peux pas considérer que tu as 30 heures par semaine pour ta clientèle.
À cause des fameuses tâches connexes. 🤷🏻♀️
C’est pour ça que tu dois traiter ton temps de façon précieuse:
- Note où va ton temps. Combien de temps ça te prend de faire certaines tâches?
- S’il y a des choses que tu refais ou répètes constamment, prends le temps de te créer un template. Ça vaut la peine. Ça te prend plus de temps la première fois, mais ensuite tu en sauves à chaque fois.
- Est-ce que tu peux automatiser certaines actions avec des outils ou des logiciels?
- Et finalement, est-ce que tu peux déléguer?
Si tu évalues bien ton temps, ça se peut que tu réalises que déléguer une tâche, même si ça veut dire que tu payes quelqu’un pour la faire, c’est plus rentable pour toi que de la faire toi-même.
Quelque chose d’important, c’est de te créer des SOP (Standard Operating Procedures), des procédures opérationnelles. Tu peux faire ça sous forme de documents ou de vidéos, mais un SOP, c’est une explication de comment les choses sont faites, étapes par étapes, dans ton entreprise.
Ça va être extrêmement précieux si tu décides de déléguer. Et crois-moi, si tu attends que ton entreprise grossisse trop avant de faire tes SOP, tu risques de frapper un mur parce que quand tu vas en avoir besoin, t’auras plus le temps de les faire. C’est là que tu vas être dans la fameuse boucle du “j’ai besoin de déléguer, mais j’ai pas le temps d’expliquer à quelqu’un comment faire.” 🤯
Les SOP, ça sert à expliquer à quelqu’un comment faire AVANT que ce quelqu’un-là existe.
3. Ton marketing
Comment est-ce que tu vas vendre tes offres?
Même moi, dont le marketing est mon travail, faire MON propre marketing fait partie de mes tâches connexes.
Et le danger avec le pilier marketing, c’est de s’éparpiller. C’est de vouloir être partout, tout le temps, trop rapidement.
Commence par te demander où est ta clientèle cible. Pas où TOI tu aimes être. Pas TON réseau social préféré. Celui de ta clientèle. Si c’est le même que toi, tant mieux! Mais ça se peut que non.
Les étapes quand tu mets en place ton pilier marketing:
- Soit présent·e là où ta clientèle est.
- Évalue tes actions en prenant soin de regarder tes statistiques de conversion.
- Ajuste au besoin.
- Ajoute des nouveaux canaux quand tu maîtrises bien ceux que tu as déjà (ou que tu as le budget pour déléguer à quelqu’un la prise en charge de nouveaux canaux marketing.)
- Ne néglige pas ton expérience client.
La clientèle que tu as déjà, c’est celle qui est la plus facile à convaincre. Tu l’as DÉJÀ convaincue.
Souvent, on va mettre énormément d’énergie à aller chercher des nouveaux client·es, mais on va négliger de mettre en place des systèmes pour conserver la clientèle qu’on a déjà.
Premièrement, le bouche-à-oreille, ça reste la meilleure publicité. Donc, c’est important que ta clientèle ait une bonne expérience pour te référer à d’autres personnes. En plus, fidéliser ta clientèle, ça aide à bâtir des revenus croissants parce que tu repars pas toujours de zéro.
4. Les obligations légales
Ensuite, il y a le pilier légal, c’est-à-dire suivre les lois et obligations.
Je mets là-dedans la comptabilité, les taxes, l’enregistrement de ton entreprise, la politique de confidentialité, les conditions d’achats, mais aussi la cybersécurité de ton site web et/ou de tes réseaux sociaux.
Bref, pour moi le pilier légal, c’est toutes les choses qui peuvent potentiellement te mettre dans la crotte si tu ne t’en occupes pas.
C’est souvent le pilier qui est le plus détesté, mais sur lequel tu ne peux pas fermer les yeux dessus.
Les avantages d’effectuer des tâches connexes pour ton entreprise
Bref, les tâches connexes, ça représente une grosse charge de travail, mais savoir jongler avec elles, c’est ce qui distingue les entrepreneur·euses qui sont rentables, qui survivent sur le long terme, et qui ont du fun dans leur entreprise.
Si t’as mal géré ton temps pis que tu fais des semaines de 50 heures, t’auras pas de fun.
Si tu te fais pogner à pas avoir fait tes taxes, t’auras pas de fun.
Si tu te rends compte que t’es toujours occupé·e, mais que finalement tes offres sont pas rentables pis que tu travailles pour des peanuts, t’auras pas de fun.
Bref. T’as pas le choix. Mais pour te laisser sur une note positive, voici 4 raisons positives de t’occuper de tes tâches connexes dans ta business.
Avoir une meilleure vision de ton entreprise
Comme je le disais, être entrepreneur·euse, c’est une job en soi. Même si tu es comme moi solopreneuse, tu as la job de “direction” à faire et tu te dois de garder everything on track.
Économiser sur tes dépenses
Externaliser certaines tâches peut coûter cher. Donc, tant que tu peux, faire ces tâches par toi-même te permet de garder plus d’argent dans tes poches. Les économies que tu fais, tu peux les réinvestir dans ta business pour éventuellement grossir, si tu le souhaites.
Être flexible pour réagir aux imprévus
En comprenant et en étant capable d’effectuer diverses tâches dans ton entreprise, tu peux t’ajuster plus rapidement aux changements. T’as pas à attendre après d’autres personnes pour réajuster certains éléments si tu es capable de le faire toi-même.
Avoir le bonheur d’apprendre des nouvelles choses
Peut-être que tu trouves que c’est un stretch de te dire que d’apprendre la comptabilité va t’apporter du bonheur 😆, mais je te le dis, sortir de ta zone de confort, essayer des nouvelles choses, apprendre, ça rend réellement heureux ou heureuse.
Parce que y’a rien comme la fierté et le sentiment d’accomplissement de barrer quelque chose sur ta to-do list. Surtout des choses qui sont sur ta liste depuis longtemps!
Assiste à 10 ateliers sur ces fameuses tâches connexes pour moins de 10$ chacun!
Je t’invite à te joindre à 10 experts et expertes, dont moi-même, pour la première édition du Beurk, le festival des tâches répugnantes! Pour qu’ensemble, on t’aide à y voir plus clair dans ton entreprise, et que tu accomplisses réellement des tâches concrètes et essentielles.
Toutes les infos sont au slasheuse.co/beurk et les billets sont 33$ pour les organismes à but non lucratif, 66$ pour les solopreneur·euses, travailleur·euses autonomes et coopératives, et 99$ pour ceux et celles qui ont un·e employé·e ou plus dans leur entreprise.
Au plaisir de t’y voir!
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