Visibilité de masse pour travailleurs et travailleuses autonomes, avec Kim Auclair

Visibilité de masse pour les travailleurs autonomes – Entrevue avec Kim Auclair

C’est l’épisode 32 de La ligne diagonale et on parle de se rendre visible dans les médias, sans être une célébrité. Avec Kim Auclair, on démystifie les médias traditionnels pour les travailleurs et travailleuses autonomes et les très petites entreprises. 

Évidemment, j’ai pas pu m’empêcher d’aborder en surface les risques qui viennent avec une plus grande visibilité de masse, et la culture de la cancellation. 

Mets ça dans tes oreilles!

Qu’est-ce que les médias traditionnels? 

Un média, c’est une vitrine sur laquelle tu peux partager ton expertise et ton histoire. Ça peut donc inclure les blogues et les podcasts 😉😉. Mais si on parle de “médias traditionnels”, on englobe les journaux locaux, provinciaux et nationaux, la télé, la radio, et les magazines spécialisés, comme les magazines de beauté ou Les Affaires, par exemple.

Pourquoi les travailleurs et travailleuses autonomes devraient-iels contacter les médias? 

L’objectif lorsqu’on contacte des médias, c’est pas de faire de la publicité, c’est de raconter une histoire. Il faut que le message que le ou la travailleuse autonome veut passer ait une valeur pour l’auditoire et le lectorat du média en question. 

Les entrepreneurs et entrepreneuses créent tellement de projets, de ebooks, de formations, de quiz, qu’il y a toujours quelque chose de nouveau et de créatif à présenter. Si un projet répond à un besoin, ou fait écho à ce qui se passe dans l’actualité, les journalistes pourraient être intéressé·es à en parler.

 

Est-ce qu’on peut obtenir de la visibilité dans les médias sans payer de publicité? 

Dans le cadre d’une campagne publicitaire, tu vas calculer un retour sur investissement. Souvent, c’est la meilleure option si tu veux être publié à un moment précis, lors d’un lancement, par exemple.

Mais tu peux aussi faire une campagne médiatique organique. Oui, c’est possible d’avoir des mentions gratuites dans les médias. Par contre, il faut savoir gérer tes attentes. Si tu ne payes pas pour une publicité, il n’y a aucune garantie que le média que tu as contacté fasse mention de ton offre. C’est possible que tu ne sois jamais mentionné·e comme c’est possible que tu sois mentionnée des mois après avoir envoyé ton communiqué de presse.

Les  journalistes vont parler de ton produit ou de ton service uniquement si ça correspond à leurs calendriers éditoriaux.

Pas trop ton genre de vouloir être visible? Écoute l’épisode sur les entrepreneur·euses introverti·es.

Quel est le meilleur moment pour contacter les médias?   

Kim conseille d’attendre d’avoir au minimum un an d’expérience avec ton entreprise pour avoir plus de crédibilité et de clarté dans le message que tu veux passer. 

Tu peux contacter les médias pour plein de raisons:

  • Tu as vécu quelque chose d’important qui a transformé ta vie et tu pourrais inspirer d’autres personnes.
  • Tu lances un livre, un nouveau produit, un podcast, name it, et tu veux le faire connaître.
  • Ton expérience personnelle peut changer la vie des gens.
  • Tu proposes une solution qui peut répondre à un problème d’actualité.
  • Tu vis une injustice.

Le message que tu veux passer n’a pas à être grandiose. Tant qu’il répond à un besoin de l’audience du média ou qu’il est en lien avec l’actualité. Évidemment, tu ne veux pas être le ou la fatiguant·e qui contactent les médias chaque mois. Choisis judicieusement quand tu les contactes.

 

Quels sont les risques de la visibilité de masse pour les entrepreneurs et entrepreneuses? 

Passer à la télé, être mentionné à la radio, lire sur soi dans un journal ou un magazine, ça donne un beau boost de confiance en soi! En plus, tes ami·es et collègues t’en parlent avec joie. Être mentionné dans un média, ça apporte beaucoup de crédibilité.

Par contre, ça vient avec certains risques. Il faut être conscient·e que le message que tu passes aux médias ne sera jamais rendu exactement comme tu l’as dit. Il sera clarifié, adapté, ou coupé. C’est normal. C’est pourquoi il faut être honnête et choisir avec soin ce qu’on dit sur la place publique.

Si tu es une personne intègre et cohérent·e avec des pratiques d’affaires respectueuses, tu ne devrais pas avoir peur de te rendre visible. Mais si tu as des pratiques douteuses, les médias peuvent aller beaucoup plus loin que tu penses et exposer les défauts de ton entreprise.

 

Comment contacter des journalistes?

Voici les conseils donnés par Kim Auclair pour les travailleurs et travailleuses autonomes qui souhaitent obtenir une visibilité de masse:

  • Si tu lis ou écoutes déjà des médias dans ton domaine, assure-toi de les suivre sur leurs réseaux sociaux pour être à l’affût des nouveautés, de leur programmation et de leur calendrier éditorial. 
  • Suis les journalistes sur LinkedIn ou Twitter s’ils ont un profil public, et commente parfois afin de créer une relation avec eux et elles. Souvent, iels affichent le type de personnes ou de produits qu’iels recherchent.

 

Vous avez votre place, les journalistes cherchent de nouvelles histoires. - Kim Auclair

 

Qui est Kim Auclair? 

Kim travaille avec les entrepreneurs et les entrepreneuses pour les faire connaître auprès des médias et des influenceurs et influenceuses pour gagner en visibilité, en notoriété et en crédibilité. En parallèle de tout ça, elle réalise des outils de communication pour sensibiliser la population à la surdité parce qu’elle vit elle-même avec une surdité de sévère à profonde.

Durant son parcours comme entrepreneuse, elle a fait du graphisme; elle a créé une coopérative de solidarité qui vise le développement de compétences numériques; elle a blogué pour Les Affaires. Elle a aussi créé Niviti, une entreprise de création de contenu, et elle travaille maintenant sous son propre nom, Kim Auclair.

 

Mentionnés dans l’épisode de podcast

Est-ce que cet épisode te donne envie d’être plus visible dans les médias de masse? Laisse-moi savoir en commentaires. 

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