Finale de la saison 2 - Bilan d'un an en mode slow

Finale de la saison 2 – Bilan d’un an en mode slow

C’est la finale de la saison 2 de la Ligne diagonale et je fais mon bilan annuel:

  • Comment va le podcast?
  • Qu’est-ce qui s’est passé dans mon entreprise en 2023? 
  • Quels ont été mes bons et moins bons coups?

Je te donne tous les détails dans cet épisode touski!

Mets ça dans tes oreilles!

 

J’ai réécouté le bilan de l’année passée, et OMG que je réalise à quel point 2022 et 2023 ont été des années complètement différentes dans ma business, dans mon attitude, dans mes objectifs.

Cette année, j’étais beaucoup plus assumée dans mes opinions, mes mandats et mes projets. Je réalise que j’ai vraiment assis les bases l’année passée, et ça m’a donné beaucoup plus de flexibilité cette année pour explorer.

 

Une visibilité croissante

D’abord, au niveau de ma visibilité, j’ai vraiment récolté les graines que j’avais semées.

Le nombre d’écoutes du podcast a pratiquement doublé par rapport à la saison 1 et ça s’est ressenti sur ma notoriété. Entre autres, j’ai eu l’occasion de rayonner au-delà de mon réseau et du domaine du marketing.

Par exemple, j’ai été sélectionnée par Desjardins et Aires Communes pour la campagne “Entreprendre autrement”, et, grâce à ça, j’ai eu une visibilité pignon sur rue dans mon quartier à Montréal. 

Jamais, JAMAIS j’aurais pensé avoir ma face grosse de même sur une rue. 

J’ai aussi été mentionnée par le Conseil de l’Innovation du Québec, une initiative gouvernementale, grâce à l’épisode sur le leadership avec Sofia Akande.

En plus, j’ai été invitée sur des podcasts de human design, avec Karine d’Atypiquement parfaite, et de méditation avec Marie-Ève Lécine, même si ce sont deux sujets que je n’aborde jamais ici. Quand tu as un message positif fort, ça déborde partout, ça entraîne les gens. Je suis remplie de gratitude d’avoir eu ces opportunités-là et que vous ayez envie d’écouter ce que j’ai à dire.

Donc, ce que j’ai envie de te dire par rapport à ça, c’est encore une fois de ne pas avoir peur d’exprimer tes opinions, de prendre position sur tes valeurs, même si ça fait peur, parce que si tes intentions sont bonnes, ça va parler aux gens. 

Tsé, plusieurs personnes m’ont demandé comment j’avais fait pour être sélectionnée pour avoir le kiosque pignon sur rue. Si j’avais participé à un concours. La réponse, c’est rien. J’ai rien fait de plus que de continuer à show up. Je me suis levée un matin et j’avais le courriel dans ma boîte pour me dire qu’on m’avait choisie et qu’on ne me demandait rien en retour. J’étais pas obligée de partager la mention, d’en parler à ma crowd. Rien.

Tu peux avoir l’impression que ça va te nuire d’avoir un message qui est différent de celui de la masse, mais au contraire ça va te permettre de te différencier.

Moi je te dis: ose être toi-même et prendre ta place, dans ta vie personnelle comme dans ta vie professionnelle.

Campagne Entreprendre autrement

 

Les nouvelles stratégies que j’ai essayées cette année

Cette année, je suis vraiment sortie de ma zone de confort et j’ai essayé de nouvelles stratégies. Allons-y mois par mois!

 

Lancement d’un produit physique en janvier

En janvier, j’ai lancé Nomm Nomm Nom, une formation sur la recherche nominale, et j’ai voulu faire différent alors j’ai créé cette formation-là sous forme de… boîte de biscuits, en partenariat avec Bcuit Mtl.

Sincèrement, les gens qui ont des entreprises de produits physiques ont tout mon respect. C’est de la job en esti. J’ai tellement galéré avec l’emballage. J’ose même pas compter les heures que j’ai passé là-dessus!

Au niveau de la rentabilité, est-ce que ça vaut la peine d’ajouter un élément physique à ton produit en ligne? Parce qu’on s’entend que j’aurais pu offrir ma formation 100% en ligne et économiser énormément de dépenses au niveau du produit, du graphisme d’emballage et des frais de livraison. Si tu penses juste en termes d’argent, je te dirais que non, c’est évidemment pas le meilleur choix.

Parce contre, je l’ai fait pour 2 raisons:

  1. Je voulais tester un produit physique parce que j’ai quand même 50% de ma clientèle qui sont des entreprises de produits et je voulais mieux comprendre leur réalité.
  2. Comme la recherche nominale était un nouveau service, j’ai voulu faire jaser pour me positionner. Je voulais que les gens associent Slasheuse.co à la recherche nominale comme ils associent Slasheuse.co au SEO, par exemple. Et j’ai réussi à ce niveau-là parce qu’au-delà des ventes du programme, j’ai aussi vendu mes services de recherche nominale cette année alors que je n’ai même pas encore de page dédiée à ce service sur mon site web. (D’ailleurs, ça s’en vient!)

Mon conseil: si tu veux te positionner sur un nouveau service, fais du bruit. Si tu fais la même chose que les autres qui sont déjà positionnées, ça va être beauuuucoup plus difficile de te faire voir.

Lancement Nomm Nomm Nom

La claque dans face du début de printemps

Après le lancement est venue l’agréable saison des impôts. Et si tu as écouté mon bilan de 2022, tu sais que j’ai atteint le mythique objectif de faire 100K$ de chiffres d’affaires. Attention, c’est un chiffre d’affaires brut, donc ce n’est pas 100K$ qui sont restés dans mes poches, on s’entend. C’était un objectif stupide, mais je voulais voir si ça changeait vraiment la vie.

Turns out que OUI! Ça change vraiment la vie au niveau des impôts, évidemment. Donc, ce qui est arrivé, c’est que j’ai géré mes finances personnelles un peu de la même manière que je les gérais avant, sauf que là, j’ai pas mis un montant proportionnel en REER. Pour les gens hors Québec, les REER, c’est un compte d’épargne qui te permet d’obtenir des crédits d’impôt. (Ne me lancez pas de roches, gens de la finance, mon explication est boiteuse, mais efficace.)

Bref, je me suis fait RA-MAS-SER par le montant d’impôt que je devais. Et donc, au bout du compte, il m’est resté beaucoup moins d’argent dans mes poches que lorsque je faisais 50K$ de chiffres d’affaires par année.

C’est à ce moment-là que j’ai pris la décision de moins travailler cette année et de tomber en mode slow. Comme anticapitaliste, je trouve déjà que travailler est un scam et cet épisode est venu confirmer que ça ne vaut pas la peine pour moi de travailler autant que je l’ai fait en 2022. Donc j’ai pris mon été complètement off. 

(Point important ici avant que je me le fasse dire: j’ai payé mes impôts. Je suis pour les impôts. C’est important pour le bien commun. Je pense que les riches doivent être davantage taxés OU qu’ils doivent générer moins d’argent.)

Mon objectif de 2022 a été de générer 100K$ de chiffre d’affaires et mon objectif cette année a plutôt été de travailler le moins de temps possible.

L’année n’est pas finie, mais je peux te dire que je suis plus riche cette année en ayant pris 15 semaines de congé et avec un chiffre d’affaires beaucoup plus bas que je l’étais l’année passée.

Ce que tu peux retirer de mon expérience, c’est :

  • Attention à bien calculer combien tu vas devoir dépenser pour atteindre un certain chiffre d’affaires
  • Attention d’ajuster ton épargne en fonction de cette nouvelle réalité
  • Demande-toi si c’est vraiment un objectif qui vaut la peine pour toi, et si t’es pas juste en train de te faire brainwasher par la culture du hustle.

 

Lancement de mon premier programme dans les 4 chiffres en mai

En mai, j’ai lancé Team Cornichons, mon accompagnement de groupe pour apprendre à faire des lancements. Le coût de cet accompagnement était de 2575$ et ça m’a demandé ÉNORMÉMENT de courage de mettre ce prix-là.

J’ai trouvé ça terrifiant parce qu’avant ça, mon produit le plus cher était alias SupErherO, ma formation SEO à 400$. On s’entend que le step était gigantesque et je ne savais pas si ma clientèle allait me suivre là-dedans ou si j’allais être complètement hors budget.

J’avais 6 places, dont une place que j’ai décidé d’offrir gratuitement pour le lancement d’un projet social, et je n’ai pas rempli les 6 places, mais j’aurais pu. Je t’explique. 

Pour avoir un environnement non-compétitif, j’ai décidé de ne pas avoir 2 personnes avec des projets similaires dans la même cohorte. À cause de cette clause-là, j’ai dû refuser une inscription. Donc, on a été une cohorte de 5 personnes, ce qui est quand même vraiment bon!

Je pense que cette expérience-là m’a permis de mieux assumer un prix élevé lorsque ça le vaut et c’était important que j’atteigne ça. Faut dire que le prix incluait 5 rencontres de groupe de 2 heures (finalement j’en ai fait 6), 1 rencontre privée de 2 heures, un groupe Discord, et un accompagnement privé durant les lancements.

Si je calcule les heures que j’ai passées à monter le matériel pour le programme, cette première cohorte n’est pas rentable. Par contre, maintenant que c’est fait, les cohortes suivantes seront vraiment rentables. Gardez l’œil ouvert, c’est un programme qui va revenir très bientôt.

Tu peux avoir l’impression que ça va te nuire d’avoir un message différent de celui de la masse, mais au contraire, ça va te différencier. Je te dis: Ose être toi-même et prendre ta place, dans ta vie personnelle comme dans ta vie professionnelle.

 

Lancement d’un festival avec la stratégie du Honest Marketing en octobre

Dans l’épisode 27 de la saison 1, j’ai parlé d’Honest Marketing, qui est une stratégie marketing qui mise sur les défauts d’une offre pour en faire la promotion. Encore une fois, je reprends l’exemple le plus connu du sirop contre la toux Buckley’s qui dit “Ça goûte mauvais, mais ça marche.”

Vous avez capoté sur cet épisode-là! Plusieurs m’ont dit ne pas connaître la stratégie, mais trouver ça drôle, différent, rafraîchissant, etc.

Donc je me suis dis : “Parfait, faut que j’essaye ça!”

Et c’est comme ça que Beurk, le festival des tâches répugnantes, est né.

Honnêtement, j’ai tout aimé de ce projet-là: le branding, la promesse, la gang, le mode de rémunération des collaboratrices et du collaborateur, le prix pour les participants et participantes.

C’était beaucoup de travail, mais j’ai vraiment eu du fun.

 

Branding

Pour commencer, au niveau du branding, je voulais quelque chose qui sort de l’ordinaire. Je trouve qu’il y a souvent un même vibe pour les événements pour entrepreneurs et entrepreneuses qui va tourner autour du bling, de la beauté, de la croissance, de l’expansion, etc. Je savais que j’allais pas aller dans cette direction-là parce que c’est trop déjà vu.

C’était osé d’aller vers l’opposé complètement: le dégeu, le dégouli, le vert gluant, etc.

Le point positif, c’est que ça a fait jaser. J’ai jamais eu autant de partages d’un de mes projets, et c’est pas juste parce qu’on était 10 personnes dans le projet. C’est sait que le branding fucked up a joué dans la balance.

Là où j’ai fait une erreur, c’est au niveau de la description des ateliers. C’était trop dans les métaphores et la thématique et ça a joué au niveau de la clarté. J’ai donc réécrit une partie de la page de vente en cours de lancement pour que ce soit plus clair.

 

Rémunération des pros

Pour ce genre de projet collaboratif, j’ai demandé autour de moi ce qui se faisait et ce qui est ressorti, c’est que les collaborateurs et collaboratrices sont souvent vraiment mal payés. Voire pas payés du tout.

On m’a dit que c’était courant de se faire demander de présenter des ateliers dans des événements comme ça gratuitement.

Personnellement, j’aurais trouvé ça malhonnête de ma part de faire du profit en ne payant pas mon monde.

Quand j’ai créé le bundle de formations Chrono 67 l’année dernière, j’ai gardé un % des profits nets pour la personne ayant fait le plus de ventes, et j’ai ensuite divisé le montant restant en part égale, incluant moi. Tu peux écouter l’épisode 18 si tu veux tous les détails.

L’erreur que j’avais faite, c’est de ne pas me rémunérer moi-même pour l’organisation du bundle. C’était un peu trop généreux, mettons.

Cette fois-ci, j’ai décidé de garder 25% des profits nets (donc après dépenses), et j’ai divisé le reste des profits en 9 parts égales entre les collaborateurs et collaboratrices.

C’est vraiment plus équitable pour moi que ma première version.

Par contre, je me demande si à l’avenir je ne garderais pas 25% pour l’organisation, et ensuite diviser le reste des profits en 10, pour me payer à la fois comme organisatrice, mais aussi pour mon atelier. Ma décision n’est pas prise. Je vais laisser mariner ça d’ici la prochaine édition.

 

Prix de vente en paliers

J’ai aussi essayé pour la première fois de mettre des paliers de paiements fixes basés sur des critères: “organisme à but non lucratif”, “solopreneur·euses” et “entreprises avec un·e employé·e et plus”.

J’ai ressenti que c’était beaucoup plus simple pour les acheteur·euses que de laisser un choix libre comme dans un Pay What You Can, où les gens doivent eux-mêmes choisir le prix qu’ils doivent payer en fonction de leurs revenus. Comparativement à la version Pay What You Can, je pense que les gens ont aussi été beaucoup plus honnêtes dans leurs choix de paliers. 

C’est un bon coup! Je pense garder cette structure pour l’année prochaine. 

 

Objectifs de lancement

Au niveau de mes objectifs de lancement, je vais être transparente, j’ai été très surprise de ne pas les atteindre. Comme les prix étaient vraiment bas, je me disais que ça allait se vendre facilement. Ça n’a vraiment pas été un échec, on s’entend, sinon je ne penserais pas à le refaire l’année prochaine, mais ça ne s’est pas passé comme je l’avais anticipé.

C’est difficile de savoir exactement pourquoi, mais j’ai quelques hypothèses:

  1. Le moment de l’année: Il y avait beaucoup de lancements qui avaient lieu en même temps alors je pense qu’on se faisait compétition pour la même niche des entrepreneurs et entrepreneuses. Par contre, ce n’est pas une bonne raison pour que je prenne ça en compte dans une prochaine édition.
  2. Le côté audacieux: je n’ai pas personnellement vu d’autres projets qui utilisaient le honest marketing et je me demande à quel point ça peut avoir déstabilisé la clientèle potentielle. Je pense que l’année prochaine, à ce niveau-là, les gens vont être moins surpris. J’ai aussi accumulé des commentaires incroyables d’acheteurs et acheteuses de cette année et ça va évidemment aider à la persuasion pour l’année prochaine.
  3. Les gens sont fatigués des formations en ligne: On sort d’une pandémie durant laquelle les formats en ligne ont pété des scores. Là, on est en crise économique, les gens ont plein de formations qu’ils ont achetées, mais pas encore suivies, pis les gens sont fatigués d’être assis devant l’ordinateur. Je le vis moi-même et je l’entends autour de moi. J’adore le format en ligne pour sa simplicité, mais je pense qu’il est en train de se passer un certain shift au niveau des formations en ligne et que, de plus en plus, les gens veulent de l’accompagnement privé ou du done for you.

Bref, je ne pense pas créer de nouvelles grosses formations en ligne dans les prochains mois. Je veux mettre à jour celles que j’ai déjà. (J’en ai quand même 3, 4 si on compte Team Cornichons! Donc j’ai de quoi m’amuser avec ça.)

Je pense miser plus sur du direct ou des consultations privées ou en petits groupes. 

 

Cadeaux de Slasheuse.co

Et je termine mon bilan avec une autre chose que j’ai faite et qui a fait jaser: mes cadeaux de remerciements! L’an passé, j’ai fait faire des boîtes de biscuits personnalisés pour tous les invité·es de la Ligne diagonale et les gens qui ont participé à mes projets collaboratifs.

Mais j’ai rien donné à mes clients et clientes.

Pis tu sais quoi? Je vais faire la même chose cette année!

Et ça a fait jaser parce que, généralement, les client·es sont vu·es comme le sommet de la pyramide et c’est à eux et elles qu’on devrait faire livrer des camions de roses.

Je ne suis pas d’accord, mais ce n’est pas du tout parce que je n’aime pas ma clientèle. Cette année encore, j’ai eu la chance d’avoir des client·es merveilleux·ses et aligné·es avec mes valeurs.

La raison pour laquelle je fais des cadeaux à mes invité·es et mes collaborateurs·trices, c’est parce que je considère que ces gens-là ont pris un risque avec moi. Ils et elles ont cru en mes projets assez pour prendre de leur temps sans savoir ce qu’il allait y avoir au bout.

Tandis que du côté client, je considère l’échange complet et réciproque. Ils ont reçu mon travail. J’ai reçu de l’argent. C’est un échange qui est terminé et satisfaisant de part et d’autre.

Du côté collaboration, je trouve bon d’honorer l’échange avec un petit quelque chose. Et je suis pas mal fière de l’idée que j’ai eu cette année. 🤫

 

C’est ce qui clôt la deuxième saison du podcast! Merci tellement d’avoir été là! Je suis à 90% certaine qu’il y aura une saison 3. J’ai encore des choses à dire! Y’a encore des modèles alternatifs à explorer, des valeurs à brandir, des gens extraordinaires à interviewer et des messages à passer.

Merci d’être là-dedans avec moi, mes petites plantes envahissantes. Je vous souhaite une merveilleuse fin d’année et on se dit à très bientôt. 💜

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