Tu poses-tu la questions sur comment t’assurer que les offres de ton entreprises sont inclusives et accessibles au niveau de tes méthodes de vente et de fixation des prix? Pour t’aider, je te propose 8 idées pour sortir du traditionnel pricing.
Mais avant que tu me traites de communistes, laisse-moi te dire que y’a moyen de faire beaucoup d’argent avec des offres inclusives. En fait, y’a plusieurs de ces méthodes qui me permettent de déjouer le système et de générer des beaux profits.
1. Le contenu gratuit
Je commence par le plus facile: le contenu gratuit pour faire un petit rappel s’il y a des gens qui viennent de se lancer en affaires.
Le contenu gratuit, tout le monde le fait parce que ça marche. C’est une excellente façon d’augmenter ta liste de courriels et ton nombre d’abonné·e·s sur les réseaux sociaux. Même si tu payes pour de la publicité, c’est possible que tu fasses la promotion d’un produit gratuit.
Mais attention parce que pour que ça marche, ton contenu gratuit doit absolument:
- être en lien avec ton entreprise. – Le produit gratuit, ou le concours que tu organises, doit avoir du sens avec l’offre de ton entreprise pour que ça t’apporte des abonné·e·s de qualité.
- avoir de la valeur. – Ça peut être tentant de “cheaper out” la qualité de ton contenu gratuit justement parce que ça t’apporte pas de retour direct, mais, au contraire, c’est la première impression que tu vas donner aux gens. C’est important de faire une bonne impression. Si ton produit gratuit est de la bouette, il y a peu de chance que les gens te fassent assez confiance ensuite pour acheter un de tes produits ou services.
Bref, le contenu gratuit pourrait totalement être le sujet d’un épisode complet.
2. Contribution volontaire
Le deuxième modèle dont je veux te parler, c’est la contribution volontaire. Honnêtement, je vois souvent ce modèle confondu avec le contenu gratuit, parce que c’est vrai que tu as l’option de ne rien payer dans un modèle de contribution volontaire.
Le modèle de contribution volontaire, c’est de donner l’option aux gens de payer le montant de leur choix, ou de ne rien donner du tout. Ce choix-là est basé sur leur bonne volonté uniquement. Que ces gens-là gagnent 20K$ par année ou 200K$ par année, ils sont libres de donner le montant de leur choix et on n’attend pas de leur part un ratio quelconque par rapport à leur revenu.
La différence avec le contenu gratuit, c’est que si tu crées quelques choses de gratuit et que quelqu’un t’arrive avec 5$, tu vas dire “ah non non, c’est gratuit.”. Tandis que pour un contribution volontaire, tu vas l’accepter.
Peut-être que c’est moi qui est la gauchiste party pooper de service, mais j’insiste sur le fait de ne pas confondre contenu gratuit et contribution volontaire parce que ça invalide cette deuxième méthode. Ça vient inciter les gens à ne rien donner et enlever de la valeur à un modèle de contribution volontaire qui est souvent utilisé par des milieux militants et artistiques.
Donc faites attention à ça, svp! 😉
3. Paye ce que tu peux te permettre
Deux autres modèles qui sont souvent mélangés ensemble, c’est le Paye ce que tu peux te permettre et la contribution volontaire.
C’est similaire dans le sens que, dans les deux cas, les gens sont libres de choisir le montant de leur choix pour le produit ou le service.
Par contre, dans un Pay What You Can, on s’attend à une certaine honnêteté de la part de l’acheteur ou de l’acheteuse, c’est-à-dire qu’on s’attend à ce que quelqu’un qui a un plus gros revenu paye plus cher que quelqu’un avec un plus petit revenu.
C’est une méthode qui demande de faire confiance aux gens et, et aussi de faire preuve de beaucoup de lâcher prise parce qu’il y a toujours des gens qui ne vont pas payer le prix qu’ils auraient dû, selon leurs revenus. C’est une situation à laquelle j’ai fait face lors d’un lancement que j’ai fait avec cette méthode.
Oui, je pense que certaines personnes vont payer moins cher que ce qu’elles peuvent se permettre pour “faire un deal”, mais je pense aussi que plusieurs personnes ont de la difficulté à bien évaluer leur pouvoir d’achat et à bien voir la valeur d’un produit ou d’un service. Perso, j’appartiens vraiment à cette catégorie de gens-là. 😆
Donc, quand tu fais un Pay What You Can, il faut que tu sois prêt·e à faire face à ces situations-là et que tu sois en paix avec ça. Perso, je dis souvent que je préfère avoir un·e coupable libre que de prendre la chance d’envoyer un·e innocent·e en prison. En d’autres mots, je préfère prendre le risque d’avoir certaines personnes qui vont profiter du système que d’empêcher certaines autres d’avoir accès à des connaissances alors qu’elles n’ont réellement et sincèrement pas les moyens de payer plus.
Pour faire de la gestion de risque, je te conseille de mettre un minimum avec lequel tu es à l’aise. Comme ça tu sais que les gens vont au moins donner ce montant-là.
C’est une méthode qui m’a permis de générer 10 fois plus de revenus que les moyennes de l’industrie parce que mon taux de conversion a été excellent. Je dis ça parce qu’on a souvent l’impression qu’on va faire moins d’argent si on vend moins cher, mais c’est pas nécessairement vrai.
4. Paliers de paiement
Une autre méthode qui ressemble au Pay What You Can est la création de paliers de paiement. Par exemple: si tu gagnes moins de 30K$ mon produit est à 150$, si tu gagnes entre 30K$ et 70K$ mon produit est à 300$ et si tu gagnes plus de 70K$ c’est 500$.
Ou tu pourrais aussi dire si tu es solopreneur·eus en c’est tel prix, si tu as entre tant et tant d’employés c’est tel prix, etc. Ou si t’es un OBNL, c’est tel prix
C’est une espèce de Pay What You Can plus encadré. Ça aide les gens qui sont comme moi et qui ont de la difficulté à évaluer leur pouvoir d’achat et le prix qui devrait être payé. Par contre, ça demande tout de même de faire confiance aux gens.
5. Les versements sans intérêt
La 5eme façon d’être inclusif dans ton pricing et tes ventes, c’est d’offrir le paiement par versement sans intérêt.
La raison pour laquelle c’est inclusif d’offrir du sans intérêt, c’est que peut-être que la personne a les moyens financiers de s’offrir ton produit ou ton service, mais pas one shot. Et quelque chose qui est prouvé, c’est qu’être pauvre, ça coûte cher. 🤷🏻♀️
Ce que je veux dire par là, c’est que lorsque t’es pauvre, tu vas mettre des trucs sur ta carte de crédit, pis là tu vas payer des intérêts, et donc tu vas finir par avoir débourser plus d’argent pour le même produit ou le même service. Ou tu vas acheter un produit qui est moins cher et moins de qualité, et qui va te durer moins longtemps. Donc, tu vas avoir à en racheter un autre et donc débourser plus souvent pour le même objet.
Mon grand-père était vraiment bon avec l’argent et il a fait parti de l’éducation financière que j’ai réçue. Il disait toujours :
“On est trop pauvre pour acheter cheap.” – Pépère
C’est vraiment une phrase qui a résonné avec moi et que j’applique le plus souvent dans ma vie.
Donne l’opportunité à ceux et celles qui ont moins de moyens de ne pas “acheter cheap” et d’avoir accès à de la qualité.
6. Bundle
La 6eme méthode est de créer un bundle d’infoproduits ou de produits physiques, que ce soit tes propres produits ou en collaboration avec d’autres créateurs et créatrices. En collaborant, ça te permet d’aller rejoindre un plus grand nombre de gens et donc de pouvoir rendre tes prix plus accessibles. Tu vises la rentabilité par la quantité.
C’est un modèle qui fonctionne, on le voit dans la francophonie avec le bundle Ka-Ching, qui rapporte chaque année des centaines de milliers de dollars alors que les formations qui en font partie sont offertes à 96% de rabais.
Évidemment, j’ajouterais que la distribution des profits générés par un bundle va grandement influencer si c’est un projet équitable ou pas. Mais ça, c’est un autre sujet.
7. Inciter tes acheteurs et acheteuses à faire des coopératives d’achat
Cette idée-là va demander plus de travail du côté des acheteurs et des acheteuses, mais c’est possible. Ce que je veux dire par une coopérative d’achat, c’est de demander aux personnes de se regrouper pour assister à un atelier ou une formation, ou d’acheter des produits « en gros » pour diviser les coûts.
Je trouve personnellement que les coopératives sont une belle façon d’être anticapitaliste parce que les revenus des vendeurs ou vendeuses sont contrôlés., c’est-à-dire qu’il ne seront pas plus élevés que x montant, alors que le coût pour les acheteur·euse·s peut être réduit au minimum plus il y a de participant·e·s.
C’est le contraire de l’offre et de la demande. Plutôt de dire « plus il y a de demande, plus tu peux vendre cher », c’est plutôt « plus il y a de demandes, moins les gens vont payer cher ».
Évidemment, ce n’est pas forcément possible de faire ça tout le temps. Et c’est d’aller contre ceux et celles qui parlent de revenus exponentiels.
8. Troc et échange de services
Cette dernière méthode est la plus anticapitaliste. C’est évidemment le troc et l’échange de service. Je ne vis pas dans un monde de licorne et je sais que c’est une méthode qui ne peut pas être appliqué 100% du temps.
Mais une fois de temps en temps, c’est une aventure intéressante à explorer pour sortir un peu du classique échange d’argent contre un bien ou un service. Ça permet de mieux voir la valeur énergétique, émotionnelle et intellectuelle de quelque chose lorsque le prix monétaire est retiré de l’équation.
Est-ce qu’il y a des idées parmi celles-ci que tu serais game d’essayer? Viens me jaser de ça sur Instagram @_slasheuse.co ou en commentaires ici.
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